Manhattan Rush, de E.Senses : une note de cèdre, boisée mais comme un agrume, sur un tabac blond aux reflets sombres. Unique en son genre, puissant et végétal, un all day hors du commun.
Plaisirs
Il marche vite. Il avance dans la ville comme dans la forêt, propulsé par une énergie dévorante. Il porte un costume tabac, blond aux reflets sombres. Mais quand il vous regarde, son oeil intensément vert vous transmet sa lumière acidulée, tendue, intransigeante.
Il est la pulsion qui fait bouger les villes. Il est la tension qui parcourt les rues. Il est la nuit, le goût de la nuit, la lumière dans la nuit.
Quand vous vapez du Manhattan Rush, vous absorbez de l’énergie brute. Une énergie masculine et habitée, élégante, sans fioritures. En parfumerie, son frère de lait, c’est le Vétyver de Guerlain.
Ses notes dominantes de cèdre, gorgée de sève et d’agrumes, appuyées à l’écorce sombre d’un tabac ample et sec, envoûteront ceux qui cherchent un goût complexe et droit, sans sucre, sans crème.
Déplaisirs
Personnellement, j’ai beaucoup de mal à lui trouver des défauts, en dehors du fait que je me rationne à la goutte près pour faire durer mon flacon.
Mais il surprendra forcément les habitués des crèmes pâtissières et des piña coladas. Au premier abord, en tout cas. C’est un jus pas commode, qui vous apprivoise autant que vous l’apprivoisez. Si vous cherchez une aventure facile, allez plutôt voir ailleurs.
Enfin, comme tous les E.Senses, le Manhattan Rush ne vit pas bien son testing sur dripper. C’est l’envers d’une belle médaille : il se donne à fond dans les clearos les plus simples du marché, à l’inverse de beaucoup de jus complexes qui nécessitent des machines à vapeur pour être appréciés. Possesseurs de Stardust et d’Evod, allez-y sans crainte.
NOTES AROMATIQUES
Avant-bouche : cèdre
Note dominante : la complexité du cèdre : agrumes, sève, bois
Notes secondaires : tabac blond sec
Arrière-bouche : bois, écorce, sève
Longueur en bouche : Peut durer jusqu’au lendemain ! Mais peut-être est-ce son souvenir qui continue de luire.
Rondeur en bouche : Tout droit.
Qualité de la vapeur : assez moelleuse
Volume de la vapeur : raisonnable pour un liquide en 74% PG
Hit : Compact
Fidélité à la promesse : Curieux. Au départ, ce liquide m’évoque irrésistiblement la forêt, pas du tout les grandes villes. Mais sa sophistication et sa puissance sont bien dignes d’une capitale.
FICHE PRATIQUE
esenses est la ligne de liquides signée e-volutes, un fabricant français basé à Béthune. Un duo parfumeur qui élabore des jus complexes et équilibrés, à partir d’arômes naturels. La gamme The Classic Collection propose des variations sur des bases tabac.
Version testée :
Base PG / VG : 74/18
Nicotine : 12 mg/ml
Prix d’achat : Mention supprimée, en application de la circulaire n° DGS/MC2/2014/273 du 25 septembre 2014.
Consultez le site du fabricant.
Temps de décantation : 0, sur recommandation du fabricant
Méthode de décantation : 0
Lieu d’achat : Boutique Moonvape Bonne-Nouvelle.
Date d’achat : 4 avril 2014
Date de péremption : illisible, faut que j’investisse dans une loupe
Pays de fabrication : France
Flacon : Verre coloré, de couleur verte comme tous les arômes végétaux et floraux de cette gamme. Informations de sécurité. Sécurité enfant. Prévoir une pipette, en vente sur les sites du fabricant et de la boutique.
Toutes les photos de cet article : série « Wall Street », © Marvin E. Newman, 1956.
Liquid Love 
Encore un magnifique article. Je vous remercie pour ces partages d’expérience. J’apprécie également bcp cette gamme classique de e-sense. Personnellement, mon favori reste le Southern Miss. Mais je m’en retourne essayer immédiatement le Mahattan Rush (qui m’avait laissé initialement dubitatif). Merci pour l’invitation.
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Merci beaucoup, Safaric, pour ces compliments ! Comme vous, j’apprécie le Southern Miss, que je chroniquerai prochainement. Il est plus tendre, plus facile d’accès, un petit peu plus sucré aussi, donc je comprends qu’il plaise davantage que le Manhattan Rush.
C’est moi qui vous remercie de votre lecture ! Tenez-nous au courant de vos essais.
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Encore une fois épatée par la précision de cette chronique sur un de mes liquides favoris, décidément, je deviens fan de ton blog. Ta remarque sur la « fidélité à la promesse » m’a fait réaliser un truc : sur tous les esenses que j’ai goutés (presque tous en fait, sauf les derniers qui sont introuvables chez moi) il y a à chaque fois au départ cette surprise, ce décalage avec ce que l’on attendait par rapport au nom du liquide, qui se transforme en « bon sang mais c’est bien sûr, c’est EXACTEMENT ça! »… en théâtre, on parlerait d’un jeu habité, qui sait éviter les clichés pour atteindre la vraie justesse. C’est ça que j’adore dans cette marque : la surprenante justesse. On se retrouve exactement dans l’univers évoqué par des chemins qu’on aurait jamais pensé à prendre, et quand on les a pris, ça devient une évidence.
Sur le Manhattan Rush, le bois est une vraie surprise, et pourtant sans lui rien de ce que tu décris comme « la pulsion, la tension, l’énergie, l’élégance », le côté à la fois masculin brut et chaleureux, la nuit… tout ce qui fait qu’on tombe vraiment dans le côté « rush » de l’âme de Manhattan à la nuit tombée, néons compris.
Comme Safaric je suis curieuse d’avance de ton article sur le Southen Miss,et j’espère aussi que tu chroniquera le Cuba et Black Beauty (coeur cœur cœur) un de ces quatre. Merci encore !
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Louise, merci beaucoup de ce très beau message ! C’est très bien vu, ce que tu dis sur la justesse inattendue de cette gamme. J’aime beaucoup le lien que tu fais avec une interprétation théâtrale habitée.
Promis, le Southern Miss et le Cuba sont sur la piste de décollage, tout comme l’Orient Express. Quant au Black Beauty, je n’en ai pas encore bien fait le tour, il m’apporte pour l’instant plus de questions que de réponses. Mais ça viendra…
Je te remercie de ta lecture et de ta fidélité !
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Ah ben c’est malin une review pareille, nameho 😀 ! Déja que je me freine sur mes réappros de XNY, Happy Tokyo et Last Song, que de plus je prépare un slot pour le S14, maintenant je sens qu’il va falloir que je goute le Manhattan Rush. Tss tss tsss…
Bref.
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L’utilisation de Liquid Love par des vapoteurs même expérimentés peut dangereusement nuire à votre Paypal. C’est assez irresponsable de ma part, j’en conviens.
Je pensais que tu connaissais le Manhattan Rush, Thomas. C’est l’un des très grands E.Senses. Maintenant qu’ils sont dispos en boutique, essaie d’aller le déguster. Je te promets qu’à tout le moins, tu n’as rien goûté de tel. Est-ce que ça va te plaire, ça…
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Et non, je ne connais pas encore ce liquide, mea culpa, mea maxima culpa. L’abscence de test-pack chez E-volute y est pour beaucoup, leur choix de lacher le format 10ml sur certains aromes ne fait qu’amplifier la chose. Autant je peux me permettre de refourguer/donner/jeter un flacon à 5.9€, autant 10.40€…
Au debut de ma vap’adventure, j’ai posé en règle que cela ne devait pas me couter plus cher que mes clopes, ce qui limite grandement mes velléités gustatives.
Quant à le gouter en boutique, héla, trois fois hélas, j’avoue que me faire l’aller-retour Marne la Vallée – Versailles pour gouter un arome… Il me faut pouvoir faire des tests: dripper / clearo / carto / coil vs. µcoil / sillica vs. coton, un process long et fastidieux qui me dure une semaine.
Mais j’y gouterais, nom de moi !
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Boah, ya plus simple, ami ! Déjà, les E.Senses sur dripper et coil (silica et coton), c’est drôlement moins bon que sur un clearo des familles et c’est fait pour, donc tu gagnes 4 à 5 jours. Ensuite, mon flacon de Manhattan est vide, mais dès que j’en rachète un, je t’envoie une ch’tite dose de test.
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